Alors qu’une réforme de la justice des mineurs est à l’étude, « Le Monde » a constaté, au tribunal pour enfants de Chartres, le manque de moyens auquel sont confrontés les juges, qui pénalise les mesures de protection ou de sanction.
Yasmine, 4 ans – tous les prénoms des enfants ont été changés –, prend la petite chaise en plastique bleu ciel et la pose au pied du bureau de la juge. Maintenant qu’elle s’y assoit, on ne voit plus que ses yeux de jais et sa chevelure noire dépasser du bureau.
Seule face à Marie Limousin, juge des enfants au tribunal de Chartres (Eure-et-Loir), et à sa greffière, la fillette semble perdue dans cette grande pièce mansardée. Sa mère, dans la salle d’attente, a été rejointe par ses autres enfants – Esma, 8 ans, et Bilal, 11 ans et demi, déjà entendus séparément par la juge. Yasmine répond à peine à quatre ou cinq questions, puis se frotte les yeux. « Tu es fatiguée ? » La juge n’insiste pas.
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